Difficultés pour devenir analyste en investissement : ce qu’il faut savoir

Moins de 5 %. Voilà le taux d’acceptation affiché par les plus grandes institutions financières lorsqu’il s’agit de recruter un analyste en investissement. Malgré ce chiffre, les candidats issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce de renom ne dominent pas systématiquement la liste des profils retenus lors des entretiens. Même un passage par l’analyse crédit ou la recherche actions, pourtant proches, ne garantit rien : la transition vers l’investissement reste semée d’embûches, quelles que soient les similitudes des missions entre ces métiers.

Le niveau d’exigence technique varie fortement selon la spécialisation visée, rendant la sélection encore plus pointue. Et si la maîtrise de l’anglais financier n’est pas discutée, elle s’impose comme un prérequis, demandé par la quasi-totalité des employeurs du secteur.

Le métier d’analyste en investissement : un rôle central et exigeant

Impossible d’ignorer la portée stratégique du poste d’analyste en investissement. Que ce soit en banque d’investissement, au sein d’un cabinet de conseil ou dans une société de gestion d’actifs, ce professionnel scrute la santé financière des entreprises et les signaux du marché. Son quotidien : disséquer les états financiers, mesurer les risques, puis formuler des recommandations décisives à destination des gestionnaires de portefeuilles ou de la direction générale.

À la frontière de l’analyse et du conseil, ce métier réclame une capacité d’analyse et de synthèse affûtée. Les journées s’enchaînent autour de l’étude des données économiques et sectorielles, de la construction de modèles et de la rédaction de rapports à destination de clients ou de décideurs. Les outils utilisés, d’Excel à Python en passant par SQL, témoignent de l’essor de la data analysis dans la finance d’aujourd’hui.

L’analyste en investissement navigue à travers une variété de secteurs : industrie, technologies, santé… Sa grille de lecture s’ajuste à chaque contexte. Ses recommandations s’appuient sur des méthodes quantitatives, sans négliger une lecture pointue de la concurrence et des évolutions économiques.

Voici deux points de repère à connaître pour mieux cerner la réalité du métier :

  • Évolution de carrière : Au fil des années, l’analyste en investissement peut viser des fonctions de gestionnaire de portefeuille, directeur d’acquisition ou directeur financier.
  • Salaire médian d’un débutant : 40 054 € brut annuel après un master spécialisé, avec une trajectoire qui peut grimper rapidement entre 65 000 et 110 000 € brut après six à dix ans d’expérience.

La variété des missions, la technicité des analyses et le rythme imposé par les marchés placent l’analyste au cœur des défis de la finance d’entreprise. Son véritable atout : rendre intelligible la complexité financière et éclairer les choix stratégiques.

Quelles compétences et formations pour réussir dans ce secteur ?

Pour accéder au métier d’analyste en investissement, une formation académique solide reste le socle de départ. La majorité des analystes viennent d’un master en finance, d’une école de commerce ou d’un diplôme d’ingénieur, parfois d’une université réputée comme Paris Dauphine-PSL. Ce parcours offre un double bénéfice : l’acquisition d’une méthode rigoureuse et une exposition internationale, via des cours en anglais et des séjours à l’étranger.

Dès la première prise de poste, la barre technique est placée haut. Il faut savoir manier l’analyse financière, la modélisation, l’audit et le contrôle de gestion. La maîtrise des outils numériques (Excel, SQL, Python) devient incontournable pour trier, croiser et interpréter des données toujours plus volumineuses et hétérogènes. La data analysis s’impose, que ce soit pour évaluer une performance ou anticiper des risques.

Mais l’expertise technique ne suffit pas. Il faut aussi un solide esprit critique et une capacité à synthétiser l’information. L’éthique professionnelle et la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance prennent chaque année davantage de place dans l’analyse des dossiers.

Pour pousser la spécialisation, plusieurs certifications font figure de références sectorielles : le CFA (Chartered Financial Analyst), le FRM (Financial Risk Manager) ou encore les programmes de la SFAF. Ces titres valident une expertise technique et ouvrent les portes d’un réseau professionnel dynamique, parfois décisif pour décrocher un stage ou gravir les échelons.

Candidats anxieux en attente d

Perspectives de carrière et opportunités dans la finance aujourd’hui

Ceux qui excellent dans la rigueur et la capacité à démêler la complexité des chiffres voient leur carrière d’analyste en investissement évoluer rapidement. Dès l’obtention d’un master en finance, le salaire médian d’entrée atteint 40 054 € brut annuel. L’expérience fait grimper la rémunération : après six à dix ans, les analystes confirmés affichent des revenus compris entre 65 000 et 110 000 € brut annuel, en fonction de la structure et de la localisation.

Le secteur financier apprécie les itinéraires variés. Les analystes rejoignent aussi bien des banques d’investissement que des cabinets de conseil, des sociétés de gestion d’actifs ou de grandes entreprises. À chaque étape, le réseau professionnel s’avère déterminant : il facilite l’accès à de nouveaux postes et accompagne les mobilités, qu’elles soient internes ou internationales.

Les voies d’évolution sont nombreuses pour qui souhaite prendre plus de responsabilités :

  • gestionnaire de portefeuilles
  • directeur financier
  • directeur d’acquisition
  • créateur de société de conseil

Cette dynamique s’explique par la demande constante de profils capables de mener une analyse financière précise, d’apporter des recommandations fiables et de piloter la gestion des risques pour guider les décisions d’investissement.

L’aisance avec les outils numériques, la capacité à construire des scénarios et la compréhension des enjeux macroéconomiques font la différence sur le marché. Les analystes aguerris participent à la transformation profonde des métiers de la finance, où la qualité de l’analyse et de la gestion détermine, plus que jamais, la valeur sur le terrain.

Au final, l’analyste en investissement trace sa route entre exigences et opportunités, là où chaque décision pèse sur la trajectoire de sociétés entières. Les talents qui sauront faire parler les chiffres n’auront jamais autant pesé dans la balance.